Lever 6h, bouclage des dernières affaires, adieux à Sarah et Julie… et me voilà dans le bus pour Montréal… début d’une grosse journée.
Il faut d’abord trouver l’auberge. Je situe à peu près mais avec une valise de 30kg, un sac de 20 et un autre petit sac, le moindre déplacement se complique !
J’y arrive vers 11h. C’est en fait une petite maison convertie en squat géant. J’y suis accueilli au son du piano. La Lettre à Elise, magnifiquement interprétée par une jolie demoiselle… Je risque de me plaire ici ! On me montre ma chambre, enfin plutôt, on m’emmène dans une pièce où se trouvent 2 matelas et on me met à contribution pour en dépiler un 3ème et le caler dans le seul espace dispo, devant la porte d’une autre chambre. Vous l’avez compris, c’est mon lit ! Les étages communiquent entre eux par l’escalier de la cour extérieure. Cour où se trouvent 2 vieux vans genre Combi VW reconvertis en chambres. La douche est aussi sur le palier de l’escalier extérieur ! Convivial n’est-ce pas ? 🙂
Je dépose mes imposantes affaires sur mon squat et repart immédiatement en roller. Direction le circuit de F1 au Parc Jean Drapeau. Depuis le temps que j’en parlais de patiner sur le circuit Gilles Villeneuve ! Ça implique d’abord de traverser le centre-ville. Mais les pistes cyclables sont omniprésentes, un vrai plaisir. La glisse sur le circuit est parfaite. Seul le vent complique la tâche. Quelques dizaines de kilomètres, 4h30 plus tard, de retour à l’auberge, douche… sur le palier et rencontre avec une des autres hôtes. Elle s’étonnait de trouver un matelas là où elle s’asseyait habituellement pour utiliser le téléphone… désormais derrière mes affaires ! Comme l’immense majorité des occupants, française, elle arrivait pour la rentrée à l’Université et galérait à trouver un logement.
Second objectif de la journée : mission souvenirs ! Pour cela, rien de tel qu’arpenter la rue Ste Catherine de bout en bout pour trouver la boutique qui arnaque le moins. Pas de chance pour moi il s’est avéré que c’était la toute première… Encore moins de chance, une fois de retour, elle avait fermé ses portes… J’ai donc eu le droit à une ultime traversée de la rue Ste Catherine pour retrouver les autres boutiques, et enfin finir mon shopping. Avec tout ça, j’ai raté le coucher de soleil du Mont-Royal… J’y suis quand même monté une dernière fois, m’y perdre dans mes pensée, devant la vue de Montréal de nuit. La descente a été un peu moins poétique, de nuit, dans la forêt, en éclairant les panneaux de mon téléphone. Mais j’ai fini par rentrer à bon port à l’auberge espagnole où j’ai fait cette fois connaissance avec un marseillais étudiant en socio, avant de m’endormir très tôt, la vue de ma voisine de chambre me faisant oublier un peu de ma mélancolie.
Seul point négatif de la journée, le souvenir que me laissera Montréal. Pas par son architecture ou ses attractions, plus par sa population. Je me suis surpris à penser en anglais, à être étonné d’entendre des gens parler français dans la rue, … En tout cas, si le Québec parvient un jour à voter sa propre indépendance, j’ai l’impression qu’il aura bien du mal à défendre ses valeurs « nationales » alors que la ville qui représente la moitié de sa population pense et communique par défaut en anglais pour être sur que tout le monde comprenne… Dommage !
Kiwi, une chance que ça se prononce pareil en anglais…