Jour J, ou J+139, dépend du point de vue…

Dernier jour de voyage, dernier jour au Canada… il faut en profiter au maximum ! Je me lève tôt pour profiter une dernière fois de mes rollers sur la piste que j’avais repéré la veille. Elle fait partie du sentier trans-canadien et de la section reliant Niagara-Falls à Québec ! Pour moi ça restera sur les bords du Lac Ontario pour l’instant. Une belle petite promenade, presque à la fraîche… car il fait déjà très beau et chaud en ce début de matinée. Je découvre des recoins que je ne soupçonnait pas dans cette ville, des petits parcs sanctuaires de papillons, des presque-îles boisées avec vue sur le centre-ville… Je m’offre une dernière petite chute aussi pour changer… 🙂

Retour à l’hôtel pour une bonne grosse douche, dommage, j’aimais bien le principe de ne pas payer l’eau ! Départ ensuite pour le centre ville et les quais de la reine. On trouve un parking à 12$ la journée, waouh, record. La dernière virée touristique de mon séjour sera de nouveau tranquille et reposante : promenade sur le Lac Ontario en 3 mats. Un très beau bateau, une promenade agréable et de superbes vues sur le centre-ville. Encore une réussite cette excursion !

On finit par un petit tour de ville en voiture, les pieds d’Amy tout ampoulés ne lui permettant plus de marcher. L’occasion de quelques mémorables bouchons de circulation, le plaisir de la « navigation » au milieu des trams et de leur rails omniprésents, les rues à double sens mais dans lesquelles il est interdit de tourner, le plus souvent pour ne pas couper la trajectoire de ces satanés trams… On a quand même du faire plus de 2 kms avant de se décider à passer outre l’interdiction pour enfin pouvoir nous rendre dans la direction souhaitée !

Amy m’a ensuite amené à l’aéroport, où nos chemins se sont séparés. J’y ai enregistré mes bagages sans encombres, je suis désormais dans la salle d’embarquement où j’écris ces lignes. Je décolle dans 3 heures environ. Une petite escale par Londres et j’arrive quelques 10 heures plus tard à Paris. A moins qu’il ne m’arrive encore de nouvelles mésaventures je ne pense pas avoir un intérêt à vous conter mon vol… bien que le retour fasse partie du voyage en quelque sorte.

Je vous laisse donc ici chers amies & amis, chers lectrices & lecteurs et même chère lectrice devenue amie 😉
Ce fut un plaisir de partager ces 4 mois et demi d’aventures avec vous (je pense que le mot aventure n’est pas exagéré). Ca me manquera j’en suis sur… alors vivement la prochaine occasion de recommencer !
Je ne m’étendrai pas sur la conclusion, vous savez ce que je ressens…

Kiwi, comblé


Citation du voyage :
Partir, c’est mourir un peu. Poursuivre le voyage, c’est peut-être ressusciter.
Le vrai voyageur, c’est celui qui jamais ne tente de revenir en arrière.

Jacques Renaud, En d’autres paysages

Below THE Falls

Réveil à Niagara, plus aucun nuage !!! Allez louia, les prières que je n’ai pas faites hier soir ont fonctionné !
On a bien fait de réserver la matinée pour le bateau au pied des chutes, The Maid of the Mist, la plus vieille attraction touristique de Niagara qui fonctionne depuis 1847 ! Une nouvelle fois on nous équipe de superbes ponchos made in China. Bleus cette fois, après les jaunes de la veille. Et bien plus épais… ça promet !
Leur utilité ne tarde pas à se faire sentir. On approche à peine des American Falls que le vent et le souffle de la chute nous asperge. On continue vers les Chutes en Fer à Cheval et là, c’est le d…éluge (je vous ai eu hein) ! On se croirait en pleine tempête lorsque le vent tourne en notre direction. Ça décoiffe ! Tout comme la vue. De l’eau, toujours de l’eau, tout autour de nous, devant, en dessous… Une nouvelle fois ce sentiment de ridiculité ? de minisculité ? de petitesse ? … d’être pas grand chose quoi, comparé à cette puissance naturelle. Ça laisse pensif et sans voix pour tout le retour vers l’embarcadère, et plus encore.


On quitte ensuite Niagara, retour à Toronto, au même hôtel. Le programme est pas mal identique à celui de l’avant-veille. a la différence qu’il s’agit cette fois de baseball : Toronto Blue Jays vs. Oakland Athletics.
Une nouvelle fois on achète les billets au marché noir. Après avoir vérifié la billetterie cependant. Mais les places sont bien meilleures et moins chères par les « revendeurs privés ». On s’offre des bonnes places, pas trop haut, au niveau de la 3ème base. Amy est une fan de baseball.
Le match est pas mauvais, les Jays commencent fort avec 3 points, 2 homeruns ! Le score monte à 8-0. Mais tout ça c’est ensuite vite calmé et les A’s se sont offerts un inning à 7 points pour revenir dans le match, et finalement l’emporter 12-10. Au moins on aura vu des points, même si c’est encore une fois l’équipe qu’on supporte qui perd.

Comme ça, ça change pas trop de Lens !

Kiwi, porte-malheur

Behind THE Falls

J’annonce : vous risquez de ne pas me croire. Alors qu’il faisait très beau hier, le ciel est complètement bouché ce matin… le jour de mon retour à Niagara, retour « obligé » par le manque de visibilité causé par la pluie à mon premier passage. Pour être franc : j’ai les boules (j’ai les glandes, j’ai les crottes de nez qui pendent compléterait l’autre…). Soit, de toute façon c’est prévu ainsi, allons-y !

Sur la route Amy me rappelle un petit détail que j’avais négligé. Elle m’avait pourtant dit qu’elle n’avait pas encore fait de réservation d’hôtel pour Niagara. Finalement ça aura été bien plus simple que prévu. Je retrouve la rue que j’avais repérée à mon premier passage, Amy spotte un hotel approuvé CAA, on demande le tarif, c’est moins cher qu’à Toronto ! 69$ la nuit, parking et accès à la piscine privée inclus. wonderful. Une nouvelle fois on jette les affaires en vitesse et on part en direction des chutes. Le ciel est toujours très très gris, à la limite de craquer mais il tient bon. C’est quand même autre chose quand on peut voir les chutes en entier, et non pas derrière un rideau de pluie.

On s’essaye au Journey Behind the Falls. Une attraction qui consiste à descendre par des tunnels jusqu’au pied des chutes, et même derrière les chutes. Impressionnant ! On se sent vraiment ridicule devant ce spectacle de la nature. Quelques chiffres, j’aime ça, tant pis pour ceux qui sont allergiques aux statistiques : 150 Millions de litres par minute, soit 2500 mètres cubes par seconde ; 1/4 des réserves d’eau douce de la planète y transite, provenant des grand lacs ; l’érosion était de 3 mètres par an avant la régulation amenée par l’exploitation hydroélectrique, 30 cm désormais ; la chute a ainsi reculé de 11 kms depuis l’emplacement de sa formation, il y a quelques millions d’années.

Retour ensuite à l’hôtel, pause détente et dernières cartes postales pour moi, il était temps… avant de repartir en soirée pour les chutes. On croise Anne-Hélène sur la route ! Je savais qu’elle et Bérangère seraient dans les parages mais de là à les croiser au milieu de la foule… Elle nous raconte son vol en hélico au dessus des chutes, les dernières nouvelles du Québec et de leur périples et nous continuons chacun notre chemin. L’illumination de nuit est simplement magique, féerique. Par contre le feu d’artifice tous les vendredi et dimanche, c’est vraiment un attrape-touristes pour les garder plus longtemps sur place. Ou alors je suis devenu vraiment blasé des feux depuis les derniers spectacles que j’ai vu. Les feux ne se font même pas au dessus des chutes ! M’enfin…

Au moins on a vu les chutes, de jour, de nuit, du haut, d’en bas… et tout ça sans pluie. Non, je ne peux définitivement pas me plaindre !

Kiwi, trop de tourisme tue le tourisme ?

Let’s go Toronto

Ishhhh la nuit aura été agitée… entre les locataires discutant sur la terrasse pour s’endormir, ces mêmes personnes allant dormir en devant m’enjamber et les quelques personnes qui ont réussi à se lever plus tôt que moi… sportif !! Il n’empêche que pour le prix c’était vraiment pas mal, le petit-déj est copieux, je suis en peine forme pour attendre Amy. La Mitsu jaune arrive… c’est parti, direction Toronto !

La route est un peu moins longue que prévue, et en plus il y a des Tim Hortons à chaque pit-stop, le bonheur. On arrive à Toronto en milieu d’après-midi. C’est tout de suite autre chose : embouteillages, circulation anarchique au milieu des trams, … rien que trouver l’hotel aura été une mission. La chambre est petite, mais classe, ça change de ce dont j’ai l’habitude 🙂 … enfin heureusement vu le prix.
Juste le temps de déposer les affaires et il faut repartir en centre ville.

Nous avons choisi d’aller voir un match de foot US à soir : Alouettes vs. Argonauts. Soit Montréal contre Toronto. Il faut trouver un Parking… on a beau tourner, rien à faire, pas moins de 15$ pour la soirée… En plus le gardien m’annonce qu’il n’y aura certainement plus de places à vendre pour ce soir. Vraiment aucune bonne nouvelle lui… Quelques mètres plus loin, un premier vendeur à la sauvette. « Combien tes places les moins chères ? » (en anglais hein ;)) : 15$ ! C’est moins cher que si je les avais commandé par internet avec les frais de port et les frais Mastercard ! En plus c’est le prix affiché sur les tickets. Ok, on prend. Juste le temps d’avaler un des fameux hot-dogs de Toronto (oui je sais, ce sont ceux de New York qui sont réputés normalement mais à NY tu t’étoufferas pas avec un hot-dog… tandis qu’ici la garniture de condiments est en self service à volonté : oignons, poivrons, piments, chou, relish, un festin) et nous rentrons dans le stade (oui je sais que cette phrase est super compliquée à lire mais faites un peu d’efforts ;)).

Les places sont pas si mauvaises, on est un peu haut mais quasiment sur la ligne des 50 verges (oui Marine, c’est une unité de mesure, un peu comme les pieds et les pouces… là c’est les verges !). Le spectacle commence bien avant le match : animations, cheerleaders (pompom-girls), concours. Du vrai sport-spectacle à l’américaine. Les cheerleaders valent le détour à elles seules je crois ! Ben, imagine 40 jeunes filles au physique parfait (je n’utiliserai pas de terme vulgaire) qui se dandinent en rythme et en chorégraphie. Ça casse les yeux je te dis ! Ok, je reprends pour les autres aussi. En plus du sport-spectacle, c’est un gros show de sport-marketing aussi. Il faut dire que le sport s’y prête bien. Chaque arrêt de jeu (le jeu est plus souvent arrêté qu’en mouvement) donne lieu à une animation, sponsorisée bien sur, ou une pub sur les écrans géants.
Venons-en enfin au jeu ! En fait il n’y a que peu à dire. Heureusement que Dom m’avait expliqué les règles pour que je comprenne la plupart des actions. Mais même en ayant vu moins que 5 matches dans ma vie, je peux affirmer que celui-ci n’était pas le plus beau de tous les temps. Montréal qui restait sur 8 ou 9 victoires de rang, 0 défaites sur la saison s’est fait laminer. Méconnaissables comparé au match aller que j’avais pu voir à la télé, ils ont enchaînés pénalités et fautes de défense pour perdre 32-6, sans passer un seul touchdown. Heureusement que Toronto a fait un peu le spectacle, sans être transcendants non plus.

Retour à l’hôtel juste après le match. Il faut dire qu’Amy n’avait pas pu dormir la nuit précédente, ayant été appelée de garde à la dernière minute !

Kiwi, Gimme a A, Gimme a R, Gimme a G, … ARGOS !

Je reviens à Montréal…

Lever 6h, bouclage des dernières affaires, adieux à Sarah et Julie… et me voilà dans le bus pour Montréal… début d’une grosse journée.

Il faut d’abord trouver l’auberge. Je situe à peu près mais avec une valise de 30kg, un sac de 20 et un autre petit sac, le moindre déplacement se complique !

J’y arrive vers 11h. C’est en fait une petite maison convertie en squat géant. J’y suis accueilli au son du piano. La Lettre à Elise, magnifiquement interprétée par une jolie demoiselle… Je risque de me plaire ici ! On me montre ma chambre, enfin plutôt, on m’emmène dans une pièce où se trouvent 2 matelas et on me met à contribution pour en dépiler un 3ème et le caler dans le seul espace dispo, devant la porte d’une autre chambre. Vous l’avez compris, c’est mon lit ! Les étages communiquent entre eux par l’escalier de la cour extérieure. Cour où se trouvent 2 vieux vans genre Combi VW reconvertis en chambres. La douche est aussi sur le palier de l’escalier extérieur ! Convivial n’est-ce pas ? 🙂

Je dépose mes imposantes affaires sur mon squat et repart immédiatement en roller. Direction le circuit de F1 au Parc Jean Drapeau. Depuis le temps que j’en parlais de patiner sur le circuit Gilles Villeneuve ! Ça implique d’abord de traverser le centre-ville. Mais les pistes cyclables sont omniprésentes, un vrai plaisir. La glisse sur le circuit est parfaite. Seul le vent complique la tâche. Quelques dizaines de kilomètres, 4h30 plus tard, de retour à l’auberge, douche… sur le palier et rencontre avec une des autres hôtes. Elle s’étonnait de trouver un matelas là où elle s’asseyait habituellement pour utiliser le téléphone… désormais derrière mes affaires ! Comme l’immense majorité des occupants, française, elle arrivait pour la rentrée à l’Université et galérait à trouver un logement.

Second objectif de la journée : mission souvenirs ! Pour cela, rien de tel qu’arpenter la rue Ste Catherine de bout en bout pour trouver la boutique qui arnaque le moins. Pas de chance pour moi il s’est avéré que c’était la toute première… Encore moins de chance, une fois de retour, elle avait fermé ses portes… J’ai donc eu le droit à une ultime traversée de la rue Ste Catherine pour retrouver les autres boutiques, et enfin finir mon shopping. Avec tout ça, j’ai raté le coucher de soleil du Mont-Royal… J’y suis quand même monté une dernière fois, m’y perdre dans mes pensée, devant la vue de Montréal de nuit. La descente a été un peu moins poétique, de nuit, dans la forêt, en éclairant les panneaux de mon téléphone. Mais j’ai fini par rentrer à bon port à l’auberge espagnole où j’ai fait cette fois connaissance avec un marseillais étudiant en socio, avant de m’endormir très tôt, la vue de ma voisine de chambre me faisant oublier un peu de ma mélancolie.

Seul point négatif de la journée, le souvenir que me laissera Montréal. Pas par son architecture ou ses attractions, plus par sa population. Je me suis surpris à penser en anglais, à être étonné d’entendre des gens parler français dans la rue, … En tout cas, si le Québec parvient un jour à voter sa propre indépendance, j’ai l’impression qu’il aura bien du mal à défendre ses valeurs « nationales » alors que la ville qui représente la moitié de sa population pense et communique par défaut en anglais pour être sur que tout le monde comprenne… Dommage !

Kiwi, une chance que ça se prononce pareil en anglais…

J-10, Cap fatidique, Cap fatigant

Me revoilà ! Après une grosse, que dis-je, une énoOorme fin de semaine ! Si je vous dis que je suis vraiment en train de devenir sportif ? Il faut que je vous raconte tout ça.

Vendredi : Echauffement

Après une longue journée de travail pour boucler tout ce qu’il faut avant mon départ arrive enfin 17h. Je n’étais pas moins heureux qu’un prisonnier à qui on aurait dit « vous êtes libre ». Enfin… la dernière fin de semaine… Malgré le programme chargé des 2 jours suivants, impossible de rester en place. J’ai envie de roller !!! Malheureusement, encore une fois, la météo n’est pas au rendez-vous. Vent et prévisions d’orages calment quelque peu mes ardeurs. Après quelques hésitations je finis par me lancer, on verra bien.
J’enchaîne les tours du Lac des Nations. 1, 2, 3… aucun signe de fatigue, la forme aujourd’hui, 4, 5, 6… record, je n’avais jamais atteint que 5 en allant au bout de mes forces, 7, 8… Mais alors que je m’étais fixé un objectif de 40kms et, il faut le dire, que j’allais battre le record du monde de Sherbrooke de moi quand même, l’orage qui se faisait menaçant depuis un moment ne m’a pas laissé terminer mon 8ème tour… J’ai tout juste eu le temps de me ruer sur la chaussée glissante sous un abri de bus. Retour à la maison en bus, 30kms au compteur, dommage.

Samedi : Accomplissement

Vendredi n’était qu’un petit échauffement. Les choses sérieuses commencent samedi. Au programme, le Sentier des Crêtes du Mont Orford avec Anne-Hélène. Celui que j’ai déjà fait oui… mais sous le soleil cette fois ! Départ de l’appart en bus à 8h. Puis re-bus… et bus ! Arrivée au pied du mont : 11h30, déjà fatigué par les trajets. C’est parti pour l’ascension de la principale difficulté de la journée comme disent les commentateurs du Tour de France ! Le Mont Orford, 540m de positif. La vue au sommet en vaut la peine. Enfin… enfin je suis au sommet de cette montagne qui me nargue chaque jour depuis Sherbrooke, enfin j’y suis par beau temps, enfin je découvre les Cantons de l’Est de ce point de vue. Un véritable accomplissement.


Mont-Orford à gauche, les Appalaches aux Etats-Unis à l’horizon


Ca c’était pour la partie touristique. On ne va pas s’arrêter en si bon chemin, on enchaîne sur le Sentier des Crêtes. Mont Alfred Desrochers, Pic du Lynx, Pic de l’Ours, Pic de la Roche Fendue. Les panoramas s’enchaînent au même rythme. Un tout petit peu trop nuageux pour être parfaits, mais malgré tout de toute bôôôtée !
7 heures, 16kms Une tellement belle promenade que j’en oublierai même les inévitables gouttes de pluie que nous avons reçues…
Retour de nouveau en bus-bus-bus pour une arrivée un peu après 8h à la maison, juste le temps de regarder les photos et de préparer le sac pour le lendemain !


Panorama depuis le Sentier des Crêtes

Dimanche : Apothéose

Organisation de dernière minute oblige, 8h, j’appelle Via Route : Ah non, désolé, on a plus de voiture compacte, tout ce que j’ai ce sont des grosses voitures, à 72 au lieu de 55$. Soit, hors de question que je reste chez moi… ok ! Je me demande bien ce qu’il vont me trouver. Un VTT (4×4), un van familial ?! J’arrive sur place, on me dit que finalement une intermédiaire vient de rentrer. Ohh dommage, je me voyais déjà bien faire le papa. C’est une Ford Focus. Ahhh voyons donc, à défaut de faire le papa, je ferais le papi ! Hé bien ça m’apprendra à avoir des préjugés, la voici :


Je fais les présentations !? Alors lecteur, voici Focus. Focus a été immatriculée le 1er août 2006, c’est une petite nouvelle. Une nouvelle avec intérieur cuir crème, toit ouvrant électrique, vitres électriques avant arrière, fermeture centralisée et verrouillage automatique, autoradio MP3 commandes au volant, climatisation, — Edit: j’oubliais sièges chauffants, rétroviseurs autodégivrants … et mon préféré : régulateur de vitesse ! Alors déjà que la conduite automatique ne requiert qu’une main et une jambe… j’ai découvert la conduite à une main. Délire ! Bien sur tout cela avec un moteur puissant et sobre. La grande classe mondiale.



360° d’un observatoire du Parc de la Gorge


Bon je suis quand même pas là pour parler de voiture. Donc, si j’ai loué une voiture, c’est pour aller à Coaticook (nouveau conflit de prononciation avec ma coloc, dites le comme vous le sentez) avec Julie. Coaticook c’est tout d’abord le Parc de la Gorge… de Coaticook (comme de par hasard). Une belle petite promenade aménagée et commentée, des points de vue 360°, … mais l’attrait principal est sans aucun doute le pont suspendu. Le plus long du monde héhé. Il ne faut pas s’attendre à un pont de corde aux planches disjointes, c’est du bon gros pont industriel mais ça reste sympa. Une agréable ballade.



On reprend ensuite la voiture (coool) pour se rendre à Baldwin Mills, commune de Coaticook, au parc Baldwin. J’y avais repéré une montagne pas très connue mais apparement intéressante : le Mont Pinacle. Elle s’est avérée plus qu’intéressante. La montée tout d’abord, facile et plaisante, en sous-bois, au milieu d’une érablière. Le sommet ensuite, parsemé de belvédères rocheux offrant des vues exceptionelles sur les petit et grand lacs Lyster et les Appalaches aux Etats-Unis comme ligne d’horizon. Quand en plus un grimpeur émérite se retrouve au milieu d’une des falaises pour parfaire la photo… merveilleux ! C’est probablement la plus belle vue de tout mon séjour au Québec et je recommanderai le détour à tout visiteur en Estrie.


D’un des belvédères du Mont Pinacle


Mais la journée ne s’arrête pas là. On repart vers le nord cette fois. Direction Lac Brome / Knowltown, petit village classé parmi les plus beaux du Québec, au bord du lac. Certes le village est joli, surtout par ses riches propriétés. Car le centre touristique se résume à une rue… de 200 mètres ! Allez, 2 rues pour être sympa. Entièrement anglophone en plus. Lot de consolation, le Café Floral petit resto sympa et pas cher du tout. Mais vraiment pas la peine de faire le détour par ce village, au contraire de ce qui vous diront certains guides touristiques.


Fin de cette folle fin de semaine sur une plage du Lac Brome, coucher de soleil sur les canards… et crème glacée au Dairy Queen… fatigué ! 30 kms de roller, pas moins à pied, la traversée de la moitié des Cantons de l’Est en voiture, des vues magnifiques… de nouveaux souvenirs plein la tête. J’en aurais profité jusqu’au bout.
J’aurais aussi fait du sport jusqu’au bout ici. Incroyable non ? Promis j’arrête en rentrant en France


Plus que 2 jours de stage, normalement un à Montréal et c’en est fini du Québec. Il ne me restera plus que quelques jours en Ontario et je serai de retour au pays du fromage !

A bientôt,
Kiwi, sportouriste



Coucher de soleil sur le Lac Brome



Citation du jour :

Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.
Marcel Proust

Granby, ici Granby

Nouvelle fin de semaine, nouvelle escale du long voyage du Kiwi au pays des Caribous.
(ndlr : comme j’ai du l’expliquer plusieurs fois en quelques jours, Kiwi est le surnom des néo-zélandais, qui provient du nom de l’animal emblématique de leur pays, et en moindre mesure du fruit, d’où mon surnom ! desormais plus d’excuse, vous savez tous)

La destination, vous l’aurez compris : Granby.

Granby, prononcé Grambé par les Québécois, est une ville du Québec située dans la municipalité régionale de comté de La Haute-Yamaska, la région administrative de la Montérégie, et la région touristique des Cantons-de-l’Est.
Fondée en 1825, Granby compte un hôpital, un Cégep, une bibliothèque municipale et un jardin zoologique (Zoo de Granby). Elle est positionnée à mi-chemin entre Montréal et Sherbrooke en empruntant l’autoroute 10.
Suite au référendum municipal qui a eu lieu le 28 mai dernier, Granby deviendra, le 1er janvier 2007, une nouvelle municipalité formé par la ville et de son canton.
Également, le 9 juin 2006 était le coup d’envoi pour la création possible d’une région administrative qui comprendrait les MRC de Haute-Yamaska (dont fait partie Granby) et de Brome-Missisquoi. Si la création devait se concrétiser, Granby deviendrait chef-lieu de la nouvelle région.
Granby est jumelée avec Saint-Etienne.

Chez Ben


Un ours, enfin !

Voilà pour la page culturelle. Pour ce qui est de la prononciation, vous en parlerez à ma coloc, s’en suit un débat chaque fois qu’on en discute… Pour ma part Granby c’est avant tout la ville d’Amy.

Départ donc vendredi soir, en bus. Je vous passerai les mésaventures du choix de l’horaire de bus, toujours est-il que je me suit retrouvé sur la version « locale » de la ligne Sherbrooke-Granby, celle qui évite soigneseument l’autoroute pour s’assurer de ne manquer aucune route de campagne. Résultat, 2h plus tard, j’arrive enfin !

Première soirée tranquille, resto, petit tour chez Claudia, une amie d’Amy et endormissement devant Garfield en DVD…

Le samedi s’est pas mal déroulé au même rythme : visite du Zoo de Granby, un beau zoo qui mérite sa réputation ; fin de Garfield sur le cinéma maison (home cinema pour les français, mais là l’écran est tellement grand que c’est plus une maison cinéma que l’inverse) ; glande … souper ensuite chez Do et son chum, un couple d’amis d’Amy (Amy a beaucoup d’amis, un peu comme Anny aime les sucettes à l’anis), dessert glacé chez « Chez Ben, on s’bourre la bedaine » (c’est bien le nom du « resto ») et départ pour Montréal, pour le final du Mondial des feux d’artifice.
Malheureusement, la circulation et les travaux font que nous n’arrivons pas à temps pour grimper sur le pont Jacques-Cartier. On s’installe donc au plus vite… le long de l’autoroute ! Le feu était vraiment exceptionnel, de loin le plus grandiose, le plus long (30 min) et le plus impressionant que j’ai eu l’occasion de voir. Cependant j’utiliserai pas le qualificatif magique cette fois puisque nous n’avions pas la musique et la vue était un peu perturbée par l’autoroute et l’autre feu d’artifice, celui offert par la Police : gyrophares, sirènes, et … fumigènes ! Allez savoir pourquoi ils avaient décidé de rebaliser quasiment toutes les lignes de l’autoroute avec des fumigènes, toujours est-il qu’il est difficile de se concentrer sur le feu avec un gars en uniforme qui passe et repasse devant soi, hein Amy ! Pour assumer mon rôle de loque de bout en bout du week-end, j’ai réussi à m’endormir dans la voiture au retour…

Dimanche tout aussi peu violent : lever midi, repos au soleil dans le jardin avant le départ pour Sherbrooke, en compagnie de Claudia. A Sherbrooke nous sommes allés manger à la Brasserie de la Seigneurie où Fanny la soeur de Claudia travaille, avant de s’effoirer ([effouérer] en « phonétique ») chez Fanny, jusqu’à ce qu’elle nous rejoigne pour une nouvelle glace au Dairy Queen !

Sur ce s’achève cette petite fin de semaine très agréable, reposante à souhait… plus d’excuse pour ne pas être efficace au boulot cette semaine… A moins que, trop de sommeil peut-être ? 

Kiwi,


L’appart à mon retour, après 2 jours d’absence !!

Le canot-camping ? Faut vraiment être fou…

Qui ici a déjà fait du Canot-Camping ? Qui parmi ceux-là est prêt à en refaire ? Pour ceux qui n’ont pas la chance (où qui l’ont justement, dépend des points de vue) de connaître les sensations que ça apporte, voici quelques éléments de réponse…

Ca commence la veille du départ, par la préparation, les courses, la cuisine (faire cuire le riz pour la salade), la location du matériel nécessaire, de la voiture… avec tout ça il faut quand même se coucher tôt car le lendemain départ à 2h30, afin d’arriver à l’ouverture du parc et s’assurer d’avoir un canot et un camping (deux choses généralement primordiales pour faire du caont-camping).

Nous voilà donc samedi, 3h, je passe chercher Bérangère et Anne-Hélène qui reviennent à peine d’un repas chez leur patron, et on met les voiles vers le Nord, direction le Parc National de la Mauricie. Petit détour pour aller chercher Julie à Acton Vale, second petit détour pour avoir pris l’autoroute dans le mauvais sens à Drummond (je me ferai jamais à la signalisation Québecoise…), pause photo ensuite pour admirer le lever de soleil au bout de la route… et nous arrivons à l’entrée du parc à 6h30, une demie-heure avant l’ouverture. Timing parfait.

Finalement il n’y a pas tant de monde que ce que nous redoutions, on aurait presque pu dormir un peu plus mais nous avons trouvé un autre avantage à entrer les premiers dans le parc. Pas seulement le fait de ne pas avoir à attendre pour la location. Le must : la recontre avec une maman orignal et son petit au milieu de la route, le petit s’offrant même une belle course à nos cotés. Un porc-épic aussi au passage, même si c’est un peu moins exceptionnel.

9h, nous montons dans les canots. Les bidons étanches ne semblent pas à la mode ici, impossible d’en louer, pas d’autre choix que de laisser les sacs tels quels dans les canots, il va falloir faire attention ! Les filles ne sont pas très expérimentées en canoë mais tout se passe bien, on glisse tranquillement au milieu de l’immense lac Wapizagonke. Première mésaventure, on rate l’entrée du portage le long de la rive, il faut rebrousser chemin. Mais bon, quelques centaines de mètres de canot en plus n’étaient que pur plaisir comparé à ce qui nous attendait alors.

Qu’est-ce qui pouvait bien nous attendre ? Non, ni un ours, ni un accident… simplement un portage. LE portage ! 2,8 kilomètres de montée. Ce qu’on pourrait appeler de la petite montagne, pour comparer à la haute et la moyenne montagne. 2,8 de sentier en forêt. A la base ce n’est pas grand chose. Mais avec 20 litres d’eau, une 20aine de kilos de nourriture et de matériel et 2 canots de 30 kilos, les choses se compliquent ! D’autant plus lorsqu’on découvre que les filles ne parviennent pas à transporter les canots. Une seule solution alors, je porte les canots, les filles le reste et nous ferons le nombre d’aller-retours nécessaires… J’avançais donc par petits paliers un canot sur les épaules après l’autre, tantôt avec le sac à dos en plus, tantôt sans, pendant que les filles montaient tout notre stock. 3h30 pour faire les 2,8 km… indescriptible !
Bon je précise aussi je vous passe les « détails », comme les millions (non je n’exagère pas) de moustiques qui ne nous lachaient pas, l’impossiblité de les chasser avec les mains pleines, l’inefficacité des produits répulsifs, … Que du bonheur !

Heureusement, c’en était fini pour la journée. Des portages du moins. Il nous a alors suffit de quelques coups de pagaie et quelques nouveaux détours pour arriver à notre campement (pas malin de ne pas indiquer les îles sur la carte quand elles sont presques aussi grande que les lacs). Avec tout ça nous étions déjà rendus à 18h, 16h que nous étions réveillés pour la plupart, et des efforts physiques au délà des capacités qu’on imaginait ! Dernière mission de la journée, ne pas s’endormir avant le coucher de soleil. Car malgré le ciel plus que nuageux qui nous a suivi toute la journée, nous avons eu le droit à un magnifique coucher de soleil, bien mérité… ouf !

Le sommeil a malheureusemet été moins lourd que prévu, la faute de la pluie incessante ! Chaque fois que je me réveillais je déprimais à l’idée de démonter les tentes sous la pluie et au souvenir de la météo que j’ai eu depuis mon arrivée… La pluie s’est enfin arrêtée à 7h, laissant la plupart de nos affaires détrempées. M’enfin… on ne rentiendra que le fait qu’elle se soit arrêtée !

Nos sacs de nourritures sont toujours en haut au support auquel je les avais accrochés la veille (au coût des dernières cellules musculaires de bras qu’il me restait de la journée), pas de trace d’animal… c’est pas cette fois qu’on verra un ours 🙁

Le temps de manger, ranger et nous revoilà sur l’eau dès 8h. C’est que le programme de la journée est chargé. un bon bout de canot pour commencer. Les bras commencent à être raides de la veille. « Petit » portage de 600m ensuite, toujours autant de moustiques, et de moins en moins de force physique ! On remonte à bord pour un mini lac… et re-portage. 1,3km de descente bien rude. Là j’ai commencé à douter de mes capacités à aller au bout… je n’ai jamais été aussi heureux que lorsque j’ai aperçu le lac en bas de la dernière côte !! Allez luia !

Nous sommes alors allés manger à bout du lac Wapizagonke, d’où part un sentier vers les chutes du Lac Wabber. Un sentier pas mal plus long que prévu, mais quelle récompense au final… des chutes de toute bôôôtée ! C’était vraiment LA récompense de la fin de semaine. Une baignade dans des chutes absolument magnifiques. Seul regret : impossible de rester sous les chutes tellement mes épaules sont douloureuses !!!


La fin du séjour est un peu plus classique, retour aux canots et au point de départ, passage par un petit canal où la moindre erreur de jugement bloque le canot en travers, plutôt fun ! …

Arrivée à 17h, dans les temps. Au retour à la civilisation nous sommes offert un arrêt chez Pizza Delight et ses desserts hors du commun… presque à donner envie de ne plus jamais aller en forêt. Nan je rigole, vous me connaissez !!

Finalement nous aurons passé 34h dans le parc. C’est dingue ce qu’on peut faire en 34h !!! Rencontre avec un parc naturel, sa flore et sa faune : orignaux, porc-épic, écureuils, canards … mais aussi activités physiques au délà du réel : 25 kms de canot, 10 kms de portage et 12 kms de marche … plein de rencontres avec d’autres aventuriers sympas …

Maudit, que j’ai aimé cette fin de semaine !!!


Les photos très bientôt, ça vaut le coup d’oeil !