Les folies de Kiwi aux Francos

Concerts en masse, bonne humeur, surprises, détente, rencontres, …. Quelle journée, quelle aventure ces Francos !!


La journée de la veille ayant été éprouvante et la météo peu encourageante, j’oublie l’idée d’aller faire un peu de roller en matinée à Montréal et prend le bus de 13h. Arrivée 2h30 plus tard, juste pour le début des festivités de la journée.
Mettons nous en situation. Les Francos ce sont 7 scènes extérieures concentrées en plein centre-ville, souvent tellement proches les unes des autres qu’elles ne peuvent être utilisées simultanément. Mais ainsi le public peut se promener librement et aisément d’une scène à l’autre. Les concerts gratuits durent 1h, et s’enchainent sans discontinuer de 15h à minuit.






Album Photo

Première scène, premier spectacle : Le Bestiaire Etincelant. Mise en scène chorégraphique et acrobaties sur fond de musiques aux sonorités on ne peut plus variées : détente et amusement parmi le public de tous âges.
Découverte ensuite d’Alexandre Farina, complétement inclassable avec ses grosses lunettes 70’s, son synthé, sa violoniste en robe de mariée et son guitariste moustachu en complet qui devait déjà être démodé à la fin des années 50. Plutôt Fun !
J’enchaîne avec Steve Marin, la révélation de la journée pour moi. Son style n’est pas révolutionnaire mais il offre du bon pop-rock efficace et une belle prestation sur scène.
Passages plus rapides ensuite devant Mamadou Diabaté, roi de la Kora malienne et ses rythmes entrainant, puis Omnikron, collectif Montréalais de rap souriant (pour différencier du hip-hop français arrogant).
Un petit hot-dog et je me dirige vers la scène Molson Dry pour découvrir El Motor… pas pour très longtemps ! Je n’accroche pas vraiment leur électro-rock. Mais le spectacle est ailleurs. Prenez une marque de bière commerciale, un gros budget, une bonasse et un beau-gosse (il faut dire les choses comme elles sont), quelques mètres cubes d’eau, un aquarium géant et 2-3 accessoires et vous avez une animation commerciale des plus captivantes ! Un gars, une fille qui jouent au frisbee, se servent des verres d’air à la pompe à bière ou encore jouent de la guitare sous l’eau, au milieu d’un poisson rouge et d’une carpe koi complétement traumatisés ! Mais comme l’analysait si bien un vieil homme à mes cotés, bien que l’animation attire l’attention, nos deux nageurs ont bien du mal à faire participer le public sans l’usage de la parole et la majorité des gens retenant même leur souffle !!!
Revenons à nos concerts ! Pas convaincu par El Motor donc, je m’en vais voir La Cédille. Comment qualifier ça !? On va dire hip-hop cuivré aux sonorités Jazz et aux instruments rock ! Ce n’est pas ce que j’ai entendu de plus intéressant non plus.
Peu importe, il est déjà l’heure d’aller voir le concert tant attendu d’Anaïs ! Je dois y aller à l’avance car je n’ai pas mon billet ! Pas que je ne l’ai pas acheté, non, heureusement, le concert est à guichets fermés, mais le réseau de réservation l’a envoyé en France, à mon adresse de facturation… Une petite bière en attendant, et c’est parti !

Première surprise, la salle est minuscule. 300 places grand maximum. Je repère une place libre au premier rang. 3 mètres maximum du micro, les pieds posés sur la scène, la classe ! Anaïs arrive, commence à chanter mais part dans un fou rire après quelques mesures. Elle nous explique alors qu’elle a un peu trop profité des festivités des Francos et que la fatigue commence à l’emporter en ce 3ème jour de concert. Bref, la 3ème tentative est la bonne, le concert est lancé !
Une heure et demi à sourire, plus de temps passé à rire qu’à applaudir, on se croirait presque à un spectacle humoristique tellement les paroles, la mise en scène et ses mimiques sont droles !
Quand je parle de mise en scène, tout est relatif. Ses seuls accessoires sont deux bouteilles de miel et d’eau, une espèce de trompette de fête (presque comme celle de Ludo !!), une guitare et une pédale à effets. Mais il faut dire que bien utilisée, la pédale fait pas mal d’effet ! Pour tout ceux qui ont déjà entendu l’album, sachez qu’il n’y a pas de choristes du tout. Hé oui, c’est simplement Anaïs qui s’enregistre et se repasse en boucle. La plupart des chansons démarrent ainsi, par quelques vocalises qu’elle enregistre et superpose, qui passeront en boucle et en fond pour le reste de la chanson. Plutôt efficace il faut dire.

Enfin voilà, c’était géant, et si vous avez l’intention de la voir, surtout dans une ambiance intime comme celle là, n’hésitez pas une seconde !

Sorti de la salle du Monument National, il me reste un peu de temps pour profiter du dernier concert gratuit, Marco Calliari. Je suis pas fan de musique italienne, ni même de sa musique mais je dois avouer qu’il a été très bon… pour faire vivre son public ! Une grand mère qui part dans une valse avec un jeune d’une vingtaine d’années, avant de sautiller dans tous les sens sur l’air suivant, des farandoles, tout le monde qui saute et tape des mains en même temps. Un concentré de bonne humeur.

Fin des festivités à minuit. Le programme annonce une soirée musique électronique. Je vais aller voir ce que ça donne malgré la fatigue. Je découvre alors que ce n’est pas un spectale en plein air mais dans une boite ! Avec le sac à dos c’est pas le top non plus… Je me résigne alors à rejoindre la station de bus pour y passer la nuit (courte nuit, le bus part à 6h).
Et là, … oui, c’est le drame, comment vous aviez deviné ? Parce que je fais pas une soirée sans une galère ?
Le bâtiment est fermé, barré, verrouillé, bref, impossible d’y rentrer ! Deux solutions, soit je dors dans la rue (pas cool), soit je sors (cool). Vous avez déjà deviné la solution choisie je pense ! Tant pis, on passera outre la fatigue et l’encombrement du sac. Je retourne au Shag pour le party Francofolies. Après 10 minutes de line-up, me voila à l’intérieur. Quitte à être là, je commande une bière, et m’installe dans un coin le temps de finir mon verre.
C’est là que je me fais aborder (ça fait classe de dire ça hein ) : Héééé toi t’es français nan !? La marque Oxbow n’existe pas ici !
Voilà comment en 3 minutes je n’étais plus tout seul ! La jeune fille en question (dont j’ai oublié le nom, honte sur moi )  était une française expartiée depuis 3 ans pour sa maîtrise et son doctorat. Elle était accompagné d’une amie Québecoise et d’un Mexicain avec qui j’ai pas mal discuté. Ils ne sont pas restés très longtemps mais peu avant leur départ la québecoise se fait plutôt directement aborder par un gars, qui s’avére être français aussi ! Blasée de se faire cruiser, elle me renvoie le gars en disant tient discute avec un français !
Je demande pas mieux, comme ça je suis toujours pas tout seul. Lui vient de Paris aussi, et est en vacances pour 2 semaines. Il est accompagné d’une amie française qui a vécu 10 mois à Québec et qui est de retour pour 1 mois et pour sa demande de résidence permanente. Nous avons fait la fermeture ensemble puis continué de discuter un peu.
Voilà comment j’ai passé le temps jusque 3h30. Il reste quand même encore 2h30 à attendre… Je retente la station centrale et là, coup de chance, j’arrive au même moment qu’un bus ! J’ai donc pu profiter des gens qui sortaient pour me faufiler à l’intérieur, et m’y poser un peu, bien plus que reposer, en attendant 6h.
Retour chez moi à 8h, à peine 20h après être parti, 20h tellement remplies !



Egalement ajoutées les photos de la randos de la fin de semaine dernière et 6 chansons québecoises au Radio-Blog :
Kaïn et Les 3 Accords. Enjoy !

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