Debout à 6h ! Préparation du sac en essayant de ne pas réveiller le reste de la chambre, passage à la réception… personne ! Tant pis, je garde leur cadenas (et eux ma caution…) et je file prendre mon bus pour la ville canadienne de Niagara Falls (il existe son homologue américaine). C’est sous une pluie battante que j’y débarque… Je pars néanmoins en direction des chutes. On voit à peine la tour d’observation sortir des nuages et il est presque impossible de distinguer ceux-ci de la brume levée par les chutes. J’aperçois plus ou moins les chutes en fonction des accalmies… Impressionnant malgré tout ! Je brave encore quelques secondes la météo le temps de quelques photos et je rentre vite me mettre au sec à la gare routière.
Le bus a quelques minutes de retard, j’en profite pour discuter avec un jeune canadien en partance pour la Californie.
Me voilà parti… Première étape du voyage jusque Washington (et non la moindre) : la Douane ! Nationalité, passeport ça passe… Motif du séjour ça passe… Adresse… la ça casse ! Je n’ai pas d’adresse : « You mean you’re going to Washington and you don’t even know where to sleep, you don’t have the address of an hostel? People applying for a Visa Waiver Program have to give an address! » … oups … « Ch’avé pas m’sieur » … Je me suis expliqué un peu… et j’ai eu mon tampon !!!
Etape suivante : Buffalo, NY. Escale plutôt comique ! Une demie-heure pour trouver comment faire rentrer un fauteuil roulant électrique dans le bus pour finalement se rendre compte qu’il n’y a plus de place assise pour accueillir la personne elle-même ! Finalement quelqu’un a du se dévouer et descendre… et le bus est reparti avec 45 minutes de retard, non sans avoir eu quelques difficultés à démarrer le moteur !
Le voyage se poursuit, mon voisin change régulièrement, je suis le seul à faire le trajet complet jusque New York. Je passe la plupart du temps à somnoler et les kilomètres défilent plutôt rapidement en fait ! Jusqu’à ce que je me réveille, vers 23h… le bus est arrêté, au milieu de nulle part semble-t-il, il n’y a aucune lumière aux alentours… tout d’un coup la lumière du bus s’allume et j’entends une voix ! … celle du conducteur, rien de grave on est pas dans un film d’horreur non plus ! Donc, en anglais : « Désolé pour ce petit problème mais le bus vient de tomber en panne, j’ai contacté la compagnie, cela peut prendre 10 minutes comme 2 heures… donc pour le moment nous ne pouvons qu’attendre ici (à 2 miles de Moscou, Pennsylvanie) »… il ajoutera plus tard, en discutant avec un passager : « vous n’avez pas de chance, ça m’arrive une fois pr an ! » … la malédiction qui me lie aux tranports en commun m’aura donc suivi jusqu’ici ! Quoique cette fois il y a un point positif, cela raccourcira mon attente à la gare routière de New York.
Je suis finalement arrivé à NY à 2h30, avec autant de retard puisque l’arrivée était prévue à minuit. Je n’ai donc plus eu qu’à attendre une heure pour prendre le premier bus pour Washington, sans encombre cette fois !